Free Willy

L’an passé, on vous racontait l’histoire de Willy. Concierge fantôme, acheteur compulsif de barils de Scotch, mécène involontaire de notre ami Jo Bigras et, possiblement, sosie écossais du gars dans les Simpsons. Bref, tout un personnage.

À l’époque, on avait embouteillé une partie du stout qu’il nous avait inspiré — après 27 mois de vieillissement. Mais on avait aussi gardé un dernier baril. Un baril un peu… spécial. On dit que l’âme de Willy s’y est logée, comme si elle attendait le bon moment pour ressortir. Pour errer librement. Pour faire ses adieux. Ou peut-être juste pour boire une dernière pinte, qui sait.

Ce moment, c’est maintenant. 39 mois plus tard, le baril s’est ouvert, doucement, dans une explosion d’arômes tourbés, de bois fumé et de souvenirs fermentés. La bière est riche, intense, moins sucrée que vous le croiriez, et avec juste ce qu’il faut de chaleur en fin de bouche pour faire frissonner les vivants. Et peut-être aussi les morts.

Est-ce que Willy est enfin libre? Est-ce que c’est son regard qu’on sent derrière notre épaule quand on ouvre une bouteille? Ou est-ce juste le taux d’alcool qui nous joue des tours?

Une chose est sûre : cette bière-là, c’est un hommage. Un au revoir. Une célébration.

Slàinte, mon vieux.

Encore une fois merci à notre bon chum Art Jonathan Bigras pour le magnifique artwork!